La Place du Père
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L'analyse de la paternité soulève de nombreuses questions, mais en France, Calvin et Hobbes-ed°Hors Collectionon s'est surtout centré sur l'étude de la famille et des conditions féminines. L'homme occupe peu de place dans la réflexion. La plupart des études portent sur là privation de la paternité et les répercutions sur la famille. Mais quand est-il quand le couple éclate et que la paternité n'est plus vécu au jour le jour, mais en dehors du schéma couple+enfants.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, dans 85% des cas de divorce, les enfants sont confiés à la mère, dans 10% des cas au père (pour les concubins, la garde de ou des enfants est toujours donné à la mère).

L'état contribue t'il par ses aides généreuses à creuser les différences entre les droits du père et ceux de la mère ?
Les lois protégeant les droits des femmes ont-elles fait renverser la vapeur, obligeant les hommes à rester dans le couple sous peine de perdre son ou ses enfants ?

Toutefois lorsque le père en fait la demande devant le tribunal,
le pourcentage d'enfants placés chez le père est de 40%.

Est-ce les pères eux-mêmes qui refusent leur paternité ?

Le père contemporain se trouve face à un défi stimulant, celui de construire par lui-même sa paternité(les anciens schémas de paternité ayant éclaté : cf. Historique). La place du père se construit dans un travail de subjectivité qui le renvoie à des choix, à des priorités pour lui-même et pour accompagner ses enfants, dans des cadrages et des repérages leur permettant à leur tour de faire des choix. Un nouveau champ d'analyse s'ouvre sur la manière dont les hommes modulent leur rapport au travail, pour trouver une place auprès de l'enfant. Des études comparatives européennes montrent la difficulté pour les hommes de choisir entre vie de famille et vie professionnel. Pour les pères un conflit entre temps de travail et temps de " famille " existe toujours. En cela , et même s'il est imparfait, le modèle suédois peut éclairer par son exemple la place du père sous un jour nouveau : les droits sont répartis équitablement entre les deux parents, après l'accouchement une partie du congé maternité se transforme en congé paternité, les jours d'absence autorisé au travail sont divisé en deux (pour le père et la mère), enfin il est entré dans les murs qu'un bon père n'est pas seulement celui qui fait chauffer la marmite du ménage. Il serait temps qu'en France s'engage un véritable dialogue entre les pères, la justice, l'état, les associations familiales et féminines pour qu'enfin les droits des deux parents soient fixés à part égales et ne soient plus dépendantes des conjonctures économiques ou sociales.

Ce qui est chose faite, depuis la loi de Madame Ségolène Royal, de juin 2001.

Merci Madame la Ministre, enfin une femme a eu le courage de défendre la paternité dans l'intérêt des enfants ! (Mesdames, les mères de nos enfants prenez exemple!!!)

texte d'après "La paternité" de Christine Castelain Meunier, collection Que sais-je ?, 1997